Retour de stage
Cisjordanie – Romain Burgard
Palestine - Romain Burgard - Sciences et Ingénierie de l'Environnement
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Cisjordanie
Je suis parti trois mois en Cisjordanie, Palestine, dans le cadre de mon projet de master, en collaboration avec la FHNW (University of Applied sciences and arts Northwestern Switzerland), qui travaille en partenariat sur ce projet avec l’Eawag et Caritas Suisse, et j’ai été accueilli par Cesvi, une ONG italienne. Le financement des billets d’avion par IDM m’a permis de partir avec l’esprit plus léger.
Ce séjour était ma première expérience de travail à l’étranger, avec une ONG, dans un contexte humanitaire, et ce fut une formidable expérience ! J’ai tant appris, vu tant de choses, rencontré tant de magnifiques personnes, humainement parlant. La Palestine est un pays orné de tant d’histoire. Les peuples du monde entier s’y sont croisés à travers les siècles. Elle est le berceau du Judaïsme, et par la suite du Christianisme et de l’Islam dans cet ordre chronologique. Si l’on s’intéresse un peu à ces religions et à leurs histoires, le pays est une vraie mine d’or d’informations et de vestiges.
Techniquement parlant, ce stage m’a permis de rentrer en contact avec le monde des ONG, qui est un monde bien à part et qui a ses modes de pensées et de fonctionnement, son propre vocabulaire. À moins que ce soit simplement le schéma de toute entreprise, n’ayant pas d’expérience en entreprise je ne peux pas le dire. Toujours est il que j’ai pu observer le fonctionnement de l’ONG à travers ces différents travailleurs : le coordinateur, le Project Manager, les staffs techniques, les financiers, les collecteurs de fonds etc., tant des différents profils sans qui une ONG ne pourrait pas fonctionner correctement. Le travail sur le terrain était particulièrement intéressant car nous étions au contact même des populations. J’ai pu donc observer et comprendre les us et coutumes ainsi que l’enjeux de ces populations au plus près.
Humainement et culturellement, mon cœur et mon cerveau furent comblés. Tous les jours de nouvelles rencontres, de nouvelles découvertes. Quelle formidable générosité que ce peuple Palestinien, qui malgré les guerres, malgré l’occupation, malgré l’oppression, continue de sourire, et même de rire ! Loin des clichés de violence que nous renvoient les médias occidentaux, j’ai découvert un peuple pacifique, ouvert d’esprit, jovial, soucieux d’une seule chose : pouvoir vivre paisiblement et librement, et dans des conditions décentes.
Pour conclure, je recommanderai à quiconque lit ce document de tenter l’expérience du stage en « pays en développement » (je mets en parenthèses car en soit la Palestine est tout aussi développée que la France en beaucoup de points, mais cela dépends des endroits et de l’argent que l’on a, comme partout) car même si on peut vivre des moments plus difficiles (période d’acclimatations, solitude, mal du pays ou des proches, situations des stress) au final on repart toujours avec beaucoup plus de bagages que lorsqu’on était arrivé, et les gens de ces pays ont plus à nous apprendre et à nous donner que nous n’avons à leur apporter.
Je recommande également chaleureusement de visiter la Palestine/Israël. Visiter le Moyen-Orient, c’est l’adopter. Ne vous fiez pas à ce qu’on nous montre au 20h, tenez-vous au courant sur les sites diplomatiques, ouvrez votre esprit et partez ! Faites tout de même attention avec quelle ONG vous partez, certaines sont plus sérieuses que d’autres. Renseignez-vous.
Mahasalame et bon voyage !
Romain Burgard, étudiant en SIE
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Retour de stage
Valparaiso, Chili – Lisa Imperatori
Chili - Lisa Imperatori - Génie Civil
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Valparaiso, Chili
18 novembre 2018
Partir à l’autre bout du monde pour un stage, partir sans bien savoir ce qui t’attend là-bas, mais quand même partir avec motivation et énergie, prête à travailler dur et être certaine de revenir avec un bagage d’expériences incroyable. Voilà ce qui représente pour moi un stage avec Ingénieur du Monde.
Valparaiso Chili, le 9 juin : la pluie tape fort sur les vitres de mon bus où, même avec mon bonnet et ma doudoune, j’ai l’impression d’être dans un réfrigérateur ; bien loin des températures estivales que je viens de laisser en Europe ! Je descends et, pendant que mes pieds se posent dans les 20 cm d’eau qui recouvrent toutes les routes, je me demande si je ne suis pas arrivée au mauvais endroit… je cherche le soleil, la joie, l’explosion de couleurs, les joyeuses notes de la musique latine et le parfum d’empanadas, auxquels je m’attendais en arrivant et, à ma grande surprise, je découvre que la mauvaise météo a caché tout ça, parce que, oui, ici la vie s’arrête pour un peu de pluie. Mais pas de raison de se décourager, je vais rester ici trois mois et je suis consciente que j’aurai le temps de voir cette ville sous un meilleur jour.
Le premier contact avec les gens de Valpo est bien plus que surprenant: je me retrouve à faire partie d’une famille exceptionnelle, pleine de chaleur et d’envie de partager, et qui, malgré mon espagnol approximatif, arrive à me faire sentir chez moi. En deux heures je suis adoptée en tant que sœur, fille et amie et je me rends compte que, même si la pluie peut cacher les couleurs si caractéristiques des maisons, on pourra toujours retrouver le soleil dans les yeux et les paroles des gens qui y habitent.
Mais pas de temps pour se reposer et faire la touriste car le lendemain c’est mon premier jour de travail. L’association TECHO, active dans toute l’Amérique latine, s’occupe d’aider de différentes façons les habitants des campamentos : «groupe de familles habitant dans des maisons approximatives, sans accès à l’un des services de base (eau, égouts, électricité), construites sur un terrain de manière illégale ». Volontaires et professionnels collaborent ensemble pour animer des ateliers, apporter un support technique et social, ainsi que donner des solutions de logement définitives. J’ai donc deux mois à passer, au sein d’une équipe soudée et motivée, composée d’ingénieurs, architectes et professionnels du social, en suivant différents projets de construction de maisons sociales. En effet, c’est un climat totalement détendu qui m’attend au bureau, tous ont une grande envie de changer le pays, de faire du bien et de contribuer à un développement social qui semble être limité par une politique tordue et une disparité éclatante.
Bon… je n’ai pas vraiment le temps de me mettre dans la modalité travail, car une grève des étudiants de l’université, où se trouve le bureau, nous empêche d’arriver au siège de TECHO. Je découvre que les étudiants des universités, dans tout l’état, sont en grève depuis un mois, ce qui semble être normal au Chili. Ils se battent pour les droits de la femme, pour l’accès à l’éducation, pour la santé publique et pour tous les problèmes de la société chilienne. La fréquence de ces manifestations me montre tout de suite le côté caché de ce pays qui a l’apparence d’être bien développé mais qui doit encore mener beaucoup de batailles pour devenir parfait.
La vie à Valparaiso est incroyable ! La ville vit la journée à travers ces rues grouillantes de gens, de stands colorés, d’artistes de toutes sortes, de quelques touristes, qui se posent devant les murales qui recouvrent chaque brique et chaque tôle des bâtiments, et de micro, minibus typiques, qu
i roulent à toute vitesse ; mais c’est pendant la nuit que la ville sort son côté plus extravagant, avec les jeunes qui se déversent dans la rue pour chanter et danser et qui remplissent les bars et les clubs du centre après avoir assisté au plus beau couché du soleil qu’on puisse espérer à la plage, pour finalement reprendre son cours normal et bien plus tranquille aux premières heures du matin avec le marché du poisson pas loin du port.
La vie au travail est décrite par un rythme plus détendu mais elle est loin d’être monotone. Le lien avec les familles est très fort, on discute avec elles et on apprend à les connaître ; c’est ce contact qui, pendant les longues journées sur le chantier, est stimulant à rester concentré, à analyser chaque petit détail des bâtiments en construction, à relever toute erreur ou faille dans le projet, dans le but d’obtenir un résultat presque parfait et surtout digne des attentes de la centaine de familles qui iront y habiter, et afin que tout le monde puisse être orgueilleux de la nouvelle habitation qu’il a tant espérée et tant attendue. C’est très émouvant de rencontrer des grands-parents, expliquant que dix ans auparavant ils étaient présents à la création du projet concernant des maisons qu’ils ne verront peut-être même pas se réaliser, mais qui représentent l’héritage pour leurs enfants et leurs neveux. Un héritage qui pourrait leur permettre de vivre une existence meilleure, en dehors des campamentos et de la criminalité qui y est souvent présente. Parce qu’au Chili les temps de réalisation de projets sont longs et exténuants mais grâce à l’action de TECHO et d’autres organisations, et grâce à la volonté publique, quelque chose peut changer. On se sent comme acteur d’un processus d’amélioration indispensable pour ce Pays.
Le jour de mon retour en Suisse approche et je me sens partagée. Je suis triste de quitter ce pays qui m’a tant donné et auquel j’espère aussi avoir apporté quelque chose. Je suis triste d’y laisser des personnes au cœur si grand, et également une nature qui m’en a mis plein les yeux. Mais, en même temps je suis aussi heureuse de retrouver ma maison avec la tête pleine de souvenirs inoubliables et la valise remplie de… pulls en laine d’alpaca et de délicieux avocats.
Lisa Imeratori – étudiante en Génie Civil
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Retour de stage
Karibu sana Tanzania
Tanzanie - Pierre Barre - Génie Civil
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Karibu sana Tanzania
16 octobre 2018
Le titre de l’article signifie «Bienvenue en Tanzanie».
Si vous y allez un jour, ce seront sûrement ces mots que vous entendrez le plus, tout comme leur musique. Où il y a de la vie, il y a de la musique. De septembre à décembre 2017, j’ai eu la chance de vivre 4 mois dans ce pays. J’habitais à Pomerini, un village de 4000 habitants dans la région d’Iringa en plein centre du pays, chez Mama Noveta. Elle s’appelle comme ça parce que sa fille aînée s’appelle Noveta. Les femmes changent de nom lorsqu’elles ont leur premier enfant. Du coup, dans les répertoires des téléphones tanzaniens, il y a presque seulement des Mama…
Mama Noveta partage son terrain avec Tulime, l’ONG italienne pour laquelle je faisais mon stage. Etant donné que j’étais le seul bénévole sur place à ce moment là, c’était un peu comme si je vivais avec elle. J’habitais donc avec cette dame, Regina sa nièce, Zebedayo son fils ainsi que Clelia, une jeune étudiante qui travaille pour Tulime. À la maison, il y avait des cochons, des vaches, des poules, un potager et des champs de maïs. On pourrait appeler ça une ferme. En réalité, à Pomerini, toutes les maisons ont des poules, des vaches ou des cochons, c’est donc assez commun. On se nourrissait principalement de nos récoltes, et une à deux fois par mois, on allait à la ville acheter d’autres légumes ou féculents. Pour les grandes occasions par contre, on tuait un poulet ! Mama et Clelia se relayaient pour faire la cuisine et je donnais un coup de main quand j’avais le temps. Le plat le plus commun en Tanzanie s’appelle Ugali. C’est une pâte à base de maïs et d’eau que l’on roule en boulettes entre ses doigts et qu’on mange avec des épinards ou des fèves. Ce n’est pas très raffiné, mais bien nourrissant.
Le projet sur lequel je travaillais principalement concernait le village d’à côté, Kitowo, à environ 8km de Pomerini. Je m’y rendais en vélo ou en voiture lorsque j’apprenais qu’il y en aurait une qui prendrait la route. Il y a peu de voitures au village. Une grosse douzaine maximum, dont 3 qui appartiennent aux moines franciscains qui sont les partenaires de Tulime pour ce projet. En 2017, un puit a été foré et cinq fontaines ont vu le jour dans ce village pour permettre aux habitants un accès à l’eau potable. Quand je suis arrivé en Septembre, il restait deux fontaines à construire. Ma tâche fut donc de terminer les travaux et surtout d’écrire un manuel d’entretien pour ce nouveau réseau d’eau, de sorte à ce que la population puisse le gérer de manière indépendante. Je travaillais en parallèle sur un projet similaire dans un autre village,qui commençait tout juste. Là je devais faire un bilan de la situation sur l’approvisionnement en eau des habitants. Je travaillais aussi sur un projet de micro-crédit avec Clelia, il fallait rencontrer les gens ayant reçu un prêt et essayer de les aider pour leurs affaires.
Mon quotidien était assez changeant. Lorsque je n’étais pas sur le terrain ou en visite chez les clients du micro-crédit, j’allais travailler dans les bureaux de MAWAKI, l’association des pères franciscains, où il y avait le seul bon accès à internet du village, et de la bonne compagnie. Vers 17h j’allais souvent au terrain de foot du collège-lycée du village. On s’y retrouvait, lorsqu’on le pouvait, pour jouer avec les jeunes du village. Parfois, on attendait une heure avant de trouver un ballon. En décembre par exemple, il y avait très peu de joueurs car c’est le début de la saison des pluies et tout le monde est sur les champs pour planter le maïs, les haricots, petits pois, etc… La plupart des gens vivent de leurs récoltes.
Le dimanche, j’allais à la messe. Je ne comprenais rien au début car la messe est en swahili, mais les chants sont assez entraînants et un des frères a finalement trouvé un missel en français pour que je puisse suivre. Presque tout le village allait à la messe, c’est aussi un peu le lieu des retrouvailles et discussions. Et puis, j’ai fini par apprendre un peu de swahili et comprendre de mieux en mieux.
Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est la façon dont se déroulent les funérailles. La tradition veut que la famille du mort invite tous ses proches et les gens du village pour un grand banquet en l’honneur du défunt. Ce sont des occasions de retrouvailles et de beaucoup de réjouissances. Souvent les convives restent éveillés et dansent toute la nuit ! Le plus beau c’est que les autres villageois donnent tous un peu d’argent pour les aider car la plupart n’ont pas les moyens d’organiser des grands banquets.
Mon expérience dans un pays en développement était très réjouissante, pleine de vie et de perspectives d’avenir. Avec les nombreuses aides humanitaires et surtout les actions du nouveau président Magufuli, l’économie tanzanienne me semble en bonne voie !
Pierre Barre, étudiant en génie civil
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Retour de stage
Retour de stage d’Arnaud Buxtorf et Chloe Dickson
L’association étudiante Ingénieurs du Monde (IdM) vous invite aux derniers retours de stage du semestre.
Arnaud Buxtorf (MT) présentera son stage effectué en Inde qui a porté sur la conception d’une presse fonctionnant à l’énergie solaire et permettant de produire des objets en feuille d’aréquier qui pourraient être vendus par la suite.
Chloe Dickson (MT) nous parlera de son stage, également effectué en Inde, dont le but était la conception d’une machine low-cost à planter du riz afin d’aider les fermiers des villages dans leurs tâches quotidiennes.
Une session ouverte aux questions sera organisée pour clore cette présentation et permettra aux stagiaires de répondre à toutes vos questions, que ce soit sur leur expérience ou sur le processus de sélection! Des membres de l’équipe IdM seront également présents pour répondre à vos questions par rapport à l’association et aux stages offerts.
Retours de stage
Deux étudiants en microtechnique vont nous parler de leur expérience de stage en Inde.
- Jeudi 12:15-13:00
- Salle à définir à l’EPFL
- Apéro offert
Brèves, Retour de stage, Stage, Uncategorized
Aurélien Vanhollebeke, étudiant en Génie Mécanique, nous raconte son expérience en Inde
Partir faire un stage de six mois en Inde ?
Envie d’une coupure, de penser à autre chose, de découvrir de nouvelles cultures, au bout du Monde ? Tout cela dans un cadre humanitaire ? C’est possible ! C’est exactement ce que propose l’association Ingénieurs du Monde à l’EPFL.
L’envie de faire un « break » avec les études, après mon Bachelor, me trottait dans la tête depuis quelque temps déjà. Parmi plusieurs opportunités j’ai choisi de réaliser mon stage en Inde, pour une durée de six mois. Je voulais me lancer dans quelque chose de complètement nouveau, m’immerger dans une nouvelle culture, créer de nouveaux liens. Ingénieurs du Monde en lien avec l’association des Etudiants Indiens de Lausanne (YUVA) propose de nombreux stages en Inde dans le cadre du programme « Live-in-Labs » de l’université Amrita. Ce programme vise à développer, dans 101 villages, des solutions durables aux problèmes auxquels font face les communautés rurales. De nombreux projets sont réalisables, dans les secteurs suivants : santé et travail, éducation et technologie, environnement et agriculture, énergie, infrastructures et équipements de base. Pour ma part, j’ai participé à deux projets différents dans le sud ouest de l’Inde, dans le Kerala : construire un réfrigérateur très basse consommation et installer une turbine à eau dans un village afin de produire de l’électricité durant la mousson.
Dans un premier temps, une visite dans le village est organisée afin que le groupe de travail puisse adapter son projet aux besoins des villageois, prendre des mesures, discuter avec les locaux. Une partie du temps est ensuite consacrée au développement du projet au sein même de l’université avec l’aide d’un groupe d’étudiants, tout en étant encadrés, par un professeur par exemple. Une fois que le projet est suffisamment mûr, celui-ci peut être implémenté dans le village en question. C’est donc l’occasion de pouvoir réaliser un projet concret dans son intégralité !
Et les épices, dans tout ça ? C’est bien connu, la nourriture indienne est épicée. Very spicy you know? Je dirais que c’est une question d’habitude. Au début, on chauffe, on rougit, on pleure. Puis notre corps s’habitue et l’on prend goût aux épices. L’Inde étant le pays avec le plus grand pourcentage de végétariens dans le monde, on y trouve par conséquent de nombreux plats qui le sont.
Le stage fut aussi l’occasion de découvrir le cricket, sport largement pratiqué en Inde, comme avec ces enfants qui jouaient entre deux maisons :
Certains pourront se demander : vais-je réussir à reprendre les études après six mois, un an ? Personnellement, j’ai repris les études en Génie Mécanique en Master à L’EPFZ, deux semestres après l’obtention du Bachelor. Cela n’a pas pas été un choc.
Une fois au « bout du monde », c’est l’occasion de voyager. Pour ma part, j’ai étendu mon voyage, tout d’abord en Inde en parcourant près de 5000km à travers 10 états, puis au Sri Lanka et en Thaïlande, en passant par la Birmanie. Un voyage riche en émotions, en rencontres, une expérience inoubliable !
Enfin, le fait de passer six mois dans un même endroit permet de vraiment s’imprégner des coutumes locales et de créer des liens forts avec certaines personnes. Des liens qui resteront pour la vie. L’expérience relève en quelque sorte d’un défi : se confronter à une nouvelle manière de penser, d’agir, de réagir. C’est un travail sur soi-même, dont on n’a pas forcément l’habitude.
Retour de stage
Development of a Low Power Cooling System in India
Aurélien Vanhollebeke, étudiant en Génie Mécanique, nous raconte son expérience d’Ingénieur du Monde :
Partir faire un stage de six mois en Inde ?
Envie d’une coupure, de penser à autre chose, de découvrir de nouvelles cultures, au bout du Monde ? Tout cela dans un cadre humanitaire ? C’est possible ! C’est exactement ce que propose l’association Ingénieurs du Monde à l’EPFL.
L’envie de faire un « break » avec les études, après mon Bachelor, me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà. Parmi plusieurs opportunités j’ai choisi de réaliser mon stage en Inde, pour une durée de six mois. Je voulais me lancer dans quelque chose de complètement nouveau, m’immerger dans une nouvelle culture, créer de nouveaux liens. Ingénieurs du Monde en lien avec l’association des Etudiants Indiens de Lausanne (YUVA) propose de nombreux stages en Inde dans le cadre du programme « Live-in-Labs » de l’université Amrita. Ce programme vise à développer, dans 101 villages, des solutions durables aux problèmes auxquels font face les communautés rurales. De nombreux projets sont réalisables, dans les secteurs suivants : santé et travail, éducation et technologie, environnement et agriculture, énergie, infrastructures et équipements de base. Pour ma part, j’ai participé à deux projets différents dans le sud ouest de l’Inde, dans le Kerala : construire un réfrigérateur très basse consommation et installer une turbine à eau dans un village afin de produire de l’électricité durant la mousson.
Dans un premier temps, une visite dans le village est organisée afin que le groupe de travail puisse adapter son projet aux besoins des villageois, prendre des mesures, discuter avec les locaux. Une partie du temps est ensuite consacrée au développement du projet au sein même de l’université avec l’aide d’un groupe d’étudiants, tout en étant encadrés, par un professeur par exemple. Une fois que le projet est suffisamment mûr, celui-ci peut être implémenté dans le village en question. C’est donc l’occasion de pouvoir réaliser un projet concret dans son intégralité !
Et les épices, dans tout ça ? C’est bien connu, la nourriture indienne est épicée. Very spicy you know? Je dirais que c’est une question d’habitude. Au début, on chauffe, on rougit, on pleure. Puis notre corps s’habitue et l’on prend goût aux épices. L’Inde étant le pays avec le plus grand pourcentage de végétariens dans le monde, on y trouve par conséquent de nombreux plats qui le sont.
Le stage fût aussi l’occasion de découvrir le cricket, sport largement pratiqué en Inde, comme avec ces enfants qui jouaient entre deux maisons :
Certains pourront se demander : vais-je réussir à reprendre les études après six mois, un an ? Personnellement, j’ai repris les études en Génie Mécanique en Master à L’EPFZ, deux semestres après l’obtention du Bachelor. Cela n’a pas pas été un choc.
Une fois au « bout du monde », c’est l’occasion de voyager. Pour ma part, j’ai étendu mon voyage, tout d’abord en Inde en parcourant près de 5000km à travers 10 états, puis au Sri Lanka et en Thaïlande, en passant par la Birmanie. Un voyage riche en émotions, en rencontres, une expérience inoubliable !
Enfin, le fait de passer six mois dans un même endroit permet de vraiment s’imprégner des coutumes locales et de créer des liens forts avec certaines personnes. Des liens qui resteront pour la vie. L’expérience relève en quelque sorte d’un défi : se confronter à une nouvelle manière de penser, d’agir, de réagir. C’est un travail sur soi-même, dont on n’a pas forcément l’habitude.
Retour de stage
Stage en eau, hygiène et assainissement au Togo
Pour acquérir un peu d’expérience pratique et avoir un aperçu du travail de terrain, j’ai décidé, après avoir obtenu mon Bachelor SIE, d’effectuer un stage de 2 mois et demi au sein de la Croix-Rouge Togolaise. Cette ONG, reconnue par le CICR et appliquant les principes humanitaires reprenant la pensée éthique fondamentale du mouvement (défendre le Principe d’humanité) est en effet très active sur le terrain. C’est donc dans cette optique-ci que je m’envolais vers Lomé (capitale comptant 1.5 million d’habitants et en plein essor). Arrivée là-bas, ils m’ont accueillie dans leurs structures et présenté leurs projets réalisés grâce à l’aide de divers partenaires (Croix Rouge suisse, allemande et danoise).
Participer à divers projets au sein de la Croix-Rouge a été une chance pour découvrir le pays, faire de belles rencontres et comprendre le fonctionnement et l’organisation rigoureuse de cette ONG. Au bout de presque 3 mois d’immersion dans la vie quotidienne togolaise et après avoir eu un large aperçu de leur mode de vie, j’ai beaucoup appris de cette culture nouvelle pour moi et de leurs méthodes de travail .Ce fut très enrichissant tant au niveau technique que culturel.
“C’est une expérience que je recommande sans hésiter.”
Retour de stage
De Lausanne à Yaoundé pour donner une chance aux prématurés
” Ce fut une expérience enrichissante”
C’est durant mon projet de master en science des matériaux que j’ai pu partir pendant deux mois au Caméroun. Ce projet de master en entreprise chez EssentialMed avait pour sujet la réalisation d’un prototype de couveuse néonatale pour enfants prématurés pour les pays en voie de développement. Ces pays ayant un réseau électrique instable, les nombreuses coupures d’électricité peuvent rendre difficile le maintient de la température dans les couveuses ce qui peut être fatal pour les prématurés. Le nouveau concepte de couveuse néonatale consistait donc à avoir une batterie thermique afin de stocker de l’énergie sour forme de chaleur et de pouvoir la redistribuer en cas de besoin.
“les plages de Kribie sont aussi très belles!”